
[Cette description d’événement est plus longue que d’habitude : si celui-ci vous intéresse, il est important de la lire intégralement].
Lors du précédent chantier, nous nous sommes attelé·es à poser la question de comment accompagner une victime de violences sexuelles ? Une des observations, suite au témoignage, soulignait l’écoute protocolaire à laquelle la victime faisait face. Entre nous, on réfléchit souvent à comment des hommes peuvent accompagner au mieux des personnes victimes de VSS. Et, il semblerait qu’au fond, revenir à la base, ce n’est pas du luxe : ÉCOUTER.
Écouter, ce n’est pas simplement entendre. C’est ouvrir un espace où l’autre peut exister pleinement, dans sa parole et son silence, dans ses doutes et ses élans. C’est établir un pont, un lieu de rencontre où la personne qui parle peut se sentir comprise, accueillie, reconnue.
Lorsqu’il s’agit d’accompagner une victime de violences sexuelles, l’écoute ne se limite pas à recevoir un récit. Elle engage une posture : ne pas minimiser, ne pas vouloir réparer trop vite, ne pas combler le vide par des solutions toutes faites. Écouter, c’est accepter l’inconfort de l’indicible, c’est respecter le rythme de l’autre, c’est l’aider à se reconnecter à ses propres ressources sans prendre le pouvoir sur son histoire.
Pour ce quatrième chantier, nous vous proposons donc un atelier plus pratique, dans lequel s’outiller et s’exercer à l’écoute active : à travers des mises en situation et des échanges, nous explorerons une approche de l’écoute active centrée sur la personne.
Objectifs de ce chantier :
Développer une présence active ainsi qu’une écoute plus fine et plus respectueuse, notamment envers les victimes de violences sexuelles ;
Sortir des rapports de pouvoir pour construire des relations plus égalitaires ;
S’ouvrir au monde des émotions, les leurs et celles de leur entourage ;
Apporter du soutien sans imposer leur propre vision.
Nous n’ambitionnons pas de résoudre quoi que ce soit ni d’apporter des solutions toutes faites, mais bien de créer des espaces d’éducation, de réflexions, d’échanges, de travail collectif sur cette question devenue sujet de société.
Pour qui ?
Les activités de La Bonne Poire visent un public principalement masculin. Si tu n’es pas un homme mais que ça t’intéresse, tu es lae bienvenu·e ! Mais c’est encore mieux si tu viens accompagné·e 🙂
Plus précisément les activités autour du thème des agressions visent à donner de la visibilité à tout un travail de gestion de conflit, de prise en charge de préjudices et souvent de gestion de crise qui est réalisé dans des collectifs. On aimerait convier particulièrement les personnes qui :
se sont déjà impliquées et recherchent de la mise en commun et des ressources,
ne se sont jamais impliquées parce qu’elles ne sauraient pas quoi faire ou auraient peur de mal faire et ont besoin de se former.
Typiquement, les personnes sexisées ont tendance à être plus impliquées dans la prise en charge des violences sexuelles. On aimerait les inviter à venir avec une autre personne de leur cercle, afin de partager l’expérience, l’attention et le travail que cela représente.
Attention : il s’agit d’un espace de réflexion et de formation et non d’un espace de médiation victime-agressaire ou de justice réparatrice. Si vous êtes directement concerné·es présentement par une histoire d’agression ou de violence sexuelle et que vous cherchez du soutien, ceci n’est pas un endroit adapté.
Infos pratiques :
Quand ? Le lundi 24 mars 2025
Ouverture des portes à 18h30, début de l’activité à 19h et fermeture à 22h.
Où ? À Bruxelles (lieu à confirmer - on vous tiendra au courant par mail)
Le nombre de places est limité : inscription via ce formulaire.
Prix libre et conscient
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